Sonnet d’automne

novembre

Sonnet d’automne

 

Étincelles pourpres ainsi que traînées d’or
Courent sur les feuilles et les pousses herbues.
L’automne se contraint d’en mettre plein la vue
Jouant de coloris, embrasant le décor.

 

À l’heure où le soleil fait miroiter les ors,
Les rubis, les jades dans les coiffes touffues
L’automne se permet courbettes éperdues
Pour camoufler l’été sous ses joyaux trésors.

 

Juste avant que le gris envahisse le ciel
Que la température oscille au point du gel
Que la pluie et le vent déshabillent les arbres.

 

Et lorsque les oiseaux se taisent pour de bon
Quand la noirceur vient tôt, froide comme le marbre
Or, l’automne n’est plus que désolation.

 

 

nikellenica
2010

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Taches d’encre

taches d'encre

Taches d’encre

 

J’écris le sombre de la nuit
Des mots obscurs sur une page.
Lorsque mon esprit s’ennuage
Je fais rimer en vert-de-gris.

 

Je peins en noir mon ressenti
D’une part d’ombre mon image.
Ma signature est témoignage
Mon écriture s’assombrit.

 

Taches d’encre sur feuille blanche
Au moment où mon coeur s’épanche
Ma plume noircit sans détour.

 

Fonds moroses, humeurs chagrines
Comme la noirceur en plein jour
Mes poèmes ont triste mine.

 

nikellenica (sonnet octosyllabes)
12-09-18

 

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