Or, le jour s’est levé du mauvais pied S’empêtrant dans la rigueur du temps. Le soleil a choisi de paresser Entre ciel et terre, tout est blanc.
Je doute que l’on puisse aimer l’hiver En rêvant tous les jours d’être ailleurs. En pestant sans fin contre l’univers Comment conserver sa bonne humeur?
On voudrait que l’hiver n’existe pas À la pensée des beaux jours d’été. Parfois, on aimerait quitter ce froid Dans le sud, aller se réchauffer!
Penser au printemps redonne l’espoir Entre temps, les jours sont assombris. On maudit l’hiver du matin au soir Et on oublie de vivre aujourd’hui.
Chaque seconde sans toi me paraît une éternité! Chaque minute et chaque heure ne font qu’accentuer le sentiment de manque que je ressens à tout instant. Un vide qui pèse lourd sur mon coeur chaviré . Le temps nous a volé des semaines, des mois ou peut-être bien des années! Je ne sais plus, j’ai cessé de compter. Il y a trop longtemps déjà…
J’ai marché sous des soleils brûlants sous des froids intenses pendant des jours des mois et même des années avant de trouver un ciel aussi clément. J’ai parcouru des routes impraticables j’ai traversé des ponts chancelants puis des marais remplis de végétations où chacun de mes pas s’enfonçait dans la boue. J’ai gravi des escaliers à n’en plus finir pour ensuite redescendre plus bas que terre. J’en ai usé des semelles! J’en ai soigné des ampoules! Mais dès que j’ai foulé ce sol j’ai su que j’avais trouvé ma place au soleil. Quand on me dit que j’ai eu de la chance Je réponds que ce sont plutôt tous les efforts que j’y ai mis qui m’ont permis d’y arriver. Compter sur la chance, c’est certainement bien! Mais faire sa chance soi-même, c’est encore mieux!
Il neige sur Noël Des milliers d’étoiles venues du ciel Enguirlandant le rebord des fenêtres De blancs habits des soirs de Fête. Dehors, les gens pressent le pas Il est minuit, personne ne viendra. Il neige et mes pensées sont déjà loin Même les lumières de mon sapin Accrochées là par habitude Sont trop joyeuses pour la solitude Trop colorées pour la tristesse Moins chaleureuses que la tendresse. Il neige sur mon bagage de souvenirs Toute une tempête de soupirs Alors que Noël disparaît tranquillement Sous un épais manteau blanc.
Je ne comprends pas
le pourquoi de mon existence
parmi tant d’autres semblables…
Languissante, corolle défraîchie,
je me suis affalée sous la dernière pluie.
Si mon chemin s’achève à la tombée du jour
d’autres continueront d’exhaler leur haleine parfumée.
Là où mes racines les plus profondes s’enfoncent,
je puise soudain la force nécessaire.
Là où le Soleil perce les nuages,
je vais au bout de ma soif.
Un papillon sort de l’ombre
léger comme un souffle,
il effleure mon coeur,
je redresse la tête
frémissante
de vie.
vie
Vie
vie Vie vie Vie vie
Vie
vie
Vie
vie
Vie
vie
Vie
Je pense à hier Je vais loin en arrière. Je pense à aujourd’hui Puis à demain aussi. Je pense à mes ennuis À ceux de mes amis. Je pense à mes enfants Puis à mes petits-enfants. Je pense à toi, je pense à nous Je pense à ça, je pense à tout! En fait, je pense tout le temps! C’est fou de penser autant! Je reste tard éveillée À ne faire que penser. Prendre un somnifère Refaire ma prière Compter les moutons M’endormir pour de bon! Penser n’est pas de tout repos Je pense que je pense trop!